Amoureux des petits organismes sous-marins, ce poisson très particulier est une étape obligatoire si vous venez plonger à Abyss Dive Center Bali. Si l’hippocampe pygmée est une véritable star des fonds marins de Bali, il n’a été découvert qu’assez récemment, en raison de sa taille et de son don inné pour le camouflage.
L’espèce d’hippocampe pygmée que vous avez le plus de chances de croiser en plongée à Bali est l’Hippocampus Bargibanti, découvert par accident en 1969 par un scientifique Néo-Calédonien. Pourquoi par accident, vous demandez-vous peut-être ? Georges Bargibant, le scientifique en question, étudiait en fait des coraux, et tout particulièrement des gorgones. Alors qu’il en disséquait une dans son laboratoire, il a eu la surprise d’y découvrir une paire de petits hippocampes mystérieux. Un an plus tard, l’espèce fut reconnue officiellement et nommée en son honneur.
La particularité de de l’hippocampe pygmée réside dans sa morphologie. En effet, son corps imite les polypes des coraux sur lesquels il vit, de couleur rose ou jaune-orangée, le rendant difficile à repérer pour les plongeurs. Quand les hippocampes pygmées naissent ils sont de couleur grisâtre et vivent en pleine eau. En grandissant, il choisissent une branche de gorgone sur laquelle élire domicile et prennent sa couleur. Ils vivent ensuite toute leur vie sur la même gorgone. Quand ils se trouvent délogés de cette gorgone, ils ne peuvent pas y survivre et en mourront, à cause de leur capacité natatoire quasi-nulle. De ce fait, prenez toutes les précautions possibles lorsque vous les apercevez afin de ne pas les chasser de de leur branche par accident.
Une autre caractéristique propre à l’hippocampe pygmée est, comme vous avez pu le deviner à son nom, leur taille. Ils mesurent en général moins de 2 cm de hauteur, ce qui combiné à leur camouflage naturel, les rend encore plus difficile à repérer.
Pour repérer un hippocampe pygmée, il peut être judicieux de se munir d’une lampe, étant donné qu’ils se fondent dans leur environnement avec brio. Parfois, même les plongeurs plus expérimentés peuvent passer à côté sans les voir. S’il s’agit qu’une espèce sous-marine qu’il vous tient à coeur d’observer en plongeant avec Abyss Dive Center Bali, n’oubliez pas de nous en informer en amont pour que nous vous proposions une plongée avec l’un de nos meilleurs guides de plongée macro de Bali. Une loupe peut également être d’un grand secours pour pouvoir vraiment distinguer leur forme et leurs caractéristiques.
Techniquement, il est possible de voir des hippocampes pygmées partout dans le triangle de corail, à plus de 13 mètres de profondeur, là où il y a des gorgones. A Abyss Dive Center Bali, nous avons connaissance de 4 sites de plongée majeurs à Amed et Tulamben où vous pouvez les observer :
S’il vous venait l’envie de photographier ces champions du cache-cache, gardez en mémoire qu’ils ne possèdent pas de paupières. Ils sont donc très sensibles à la lumière, essayez d’utiliser la lumière naturelle pour leur tirer le portrait.
Un vrai papa poule
Comme toutes les autres espèces d’hippocampes, les hippocampes pygmées ont un mode de reproduction un peu inhabituel. En effet, c’est le mâle qui porte les futurs petits hippocampes dans son ventre, la femelle y déposant ses oeufs qui y seront fécondés. Quand vient le temps de la naissance, le mâle expulse vigoureusement ses petits déjà totalement formés. Ils vivront un moment dans les courants, se nourrissant de plancton, avant de s’attacher à une gorgone pour la vie.
Les hippocampes pygmées vivent généralement en groupe, jusqu’à 20 individus sur la même gorgone, et choisiront leur partenaire dans ce même groupe.
Pas vu, pas pris !
Etant donné leur talent inné pour le camouflage, les hippocampes pygmées n’ont pas de prédateur connu. Cela leur permet de vivre une vie tranquille sur leur branche et de chasser leur nourriture sans inquiétude. En effet, l’hippocampe pygmée est un carnivore actif, qui profite de sa relation symbiotique avec la gorgone pour manger ses parasites ainsi que les petits crustacés qui passent à sa portée, ignorant sa présence. La belle vie quoi !