Le poisson-clown

Rendu célèbre par le film d’animation que nous connaissons tous, le Monde de Némo, le poisson-clown est un habitant incontournable des fonds marins d’Amed et de Tulamben. Vous pouvez être sûr à 100% de rencontrer une, voire plusieurs espèces de poisson-clown en plongée avec Abyss Dive Center Bali. Pour les voir, cherchez les anémones de mer, car les poissons-clowns naissent, vivent et meurent dans l’anémone avec laquelle ils entretiennent une relation symbiotique.

Poisson-clown, une appellation qui regroupe de nombreuses espèces

Dans les océans Indien et Pacifique, vous pouvez rencontrer jusqu’à 30 espèces différentes de poissons-clowns. Certaines ne se sont établies que dans des zones assez restreintes tandis que d’autres peuvent être aperçues dans des zones bien plus importantes. À Amed et Tulamben, plus de 10 de ces espèces peuvent être observées en plongée.

Les poissons-clowns sont majoritairement orange, même si la teinte de leur robe peut varier du rose, comme le poisson-clown à collier, au noir, à l’instar du poisson-clown de Clark. Les plus petits mesurent environ 6cm de long, alors que les plus gros peuvent atteindre une taille de 16cm.

Toutes les espèces de poissons-clowns vivent dans des eaux peu profondes, sur des récifs abrités ou dans des lagons, ce qui explique pourquoi il est très commun de les rencontrer lors des baptêmes de plongée et des plongées d’exploration.

Jamais sans mon anémone de mer

Les anémones de mer sont des animaux qui vivent accrochés sur le fond ou sur un récif. Le néophyte pense souvent qu’il s’agit de plantes, étant donné le nombre de leur tentacules et l’absence de de tête ou de membres apparents, mais rien ne pourrait être plus loin de la vérité. Leurs tentacules sont très vénéneux, et donc mortels pour la plupart des poissons. Même les humains peuvent être blessés par leur venin, donc évitez d’y mettre les mains !

Cela étant, certaines espèces animales, comme les poissons-clowns et certains crustacés, ont développé avec elles des relations symbiotiques. Les bénéfices de cette relation de type mutualiste sont évidents pour le poisson-clown. L’anémone de mer lui sert de refuge, qui le protège des prédateurs. Il se nourrit également des restes de repas, des parasites et occasionnellement des tentacules morts de son anémone de mer. Elle lui fournit, de plus, un lieu de nidification protégé, car le poisson-clown, en fonction de son espèce, peut pondre jusqu’à plusieurs milliers d’oeufs sans défense.

En échange, le poisson-clown protège son anémone de mer des parasites et de certains prédateurs. L’anémone de mer se nourrit aussi des déjections du poisson-clown. Les allées et venues du poisson-clown dans son anémone de mer aident l’eau à mieux circuler entre les tentacules et améliorent leur oxygénation. Certains scientifiques pensent que les couleurs vives du poisson-clown servent à attirer des poissons dont se nourrit l’anémone de mer.

Une organisation sociale particulière

Les poissons-clowns peuvent vivre seuls, à deux ou en groupe de plusieurs individus composé d’un couple reproducteurs et de juvéniles, sur la même anémone de mer.

Cela étant, le poisson-clown est un peu à part dans le règne animal. Toutes les larves naissent mâles qui, en grandissant, vivent sous l’égide d’une femelle, qui est le poisson-clown le plus âgé et le plus gros du groupe. La femelle se reproduit avec le mâle plus âgé du groupe. Dans le cas où la femelle disparaît ou meurt, le mâle le plus âgé change de sexe pour devenir la femelle dominante. 26 jours après cette transformation, elle est capable de se reproduire avec celui qui sera devenu le mâle dominant, c’est à dire l’ancien juvénile le plus âgé. Si les changements de sexe sont communs chez les poissons, peu d’espèces passent de mâle à femelle. Dans la plupart des cas, c’est l’inverse qui se produit. En ce sens, ils ressemblent à la murène ruban, qui devient aussi femelle avec l’âge.

Une tête clown avec un sale caractère

Si vous pensiez que le poisson-clown était un adorable petit poisson, sachez qu’en réalité, il n’en est rien. Les poissons-clowns sont connus pour leur agressivité. Les plongeuses et plongeurs qui ont croisé leur route ont tous déjà vu la femelle nager agressivement dans leur direction pour défendre son territoire, peu importe la taille de leur adversaire potentiel. Si c’est plutôt drôle à voir, on ne va pas se mentir, gardez à l’esprit que si vous les embêtez trop longtemps, les poissons-clowns peuvent parfois mordre leur attaquant. Ouille !

Les poissons-clowns sont également violents entre eux. En effet, pour maintenir la hiérarchie dans le groupe, le mâle reproducteur passe ses journées à attaquer les autres mâles, les empêchant ainsi de trop se nourrir et limitant leur croissance. S’il voit que l’un des juvéniles grandit trop ou trop vite, il peut aller jusqu’à le chasser le l’anémone de mer, le condamnant ainsi à une mort certaine, puisqu’il ne bénéficie plus de sa protection. Une mortalité importante résulte de ce comportement. Plus si mignon que ça le poisson-clown !

Une longévité hors du commun

Vous pensiez que de petits animaux tels que le poisson-clown avaient une espérance de vie plutôt faible ? Encore raté ! S’ils ne sont pas dévorés par un prédateur ou chassés de leur anémone de mer, les poissons-clowns peuvent vivre jusque 30 ans. Certains poissons-clowns de 50 ans ont même déjà été observés ! N’est-ce pas incroyable ?

Alors, prêts à rencontrer ce petit dur à cuire des fonds marins ?

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